LITTERATURE

Vendredi 13 janvier à 18h30
reprise de nos rencontres avec
Jean-Marie Blas de Roblès
pour son recueil de nouvelles
La Mémoire de riz
(éditions Zulma)

Né en 1954 à Sidi-Bel-Abbès, puis ballotté un peu partout en France après le rapatriement des Français d’Algérie, Jean-Marie Blas de Roblès passe son adolescence dans le Var. Études de philosophie à la Sorbonne, d’histoire au Collège de France, régates au long cours en Méditerranée. En poste au Brésil comme enseignant et directeur de la Maison de la Culture Française à l’Université de Fortaleza, il reçoit le prix de la nouvelle de l’Académie Française pour son recueil La Mémoire de riz (1982). Transfert en Chine Populaire : premiers cours sur Sartre et Roland Barthes jamais donnés à l’Université de Tien-Tsin à la fin de la Révolution Culturelle ; La Mémoire de riz est traduite en chinois et en tchèque. Parution de L’Impudeur des choses, son premier roman (1987). Après un séjour au Tibet, il rejoint sa nouvelle affectation à l’Université de Palerme en empruntant le Transsibérien. Un deuxième roman, Le Rituel des dunes, paraît en 1989. C’est à Taïwan qu’il commence son troisième roman, Là où les tigres sont chez eux, et abandonne l’enseignement pour l’écriture et le voyage. À partir de 1990, publication d’essais ou de textes poétiques en revues. Là ou les tigres sont chez eux est distingué en 2008 par plusieurs prix, dont le Médicis.
Membre de la Mission Archéologique Française en Libye depuis 1986, Jean-Marie Blas de Roblès a participé aux fouilles sous-marines d’Apollonia de Cyrénaïque, de Leptis Magna et de Sabratha en Tripolitaine. Il dirige actuellement la collection Archéologies qu’il a créée chez Edisud et où il a publié plusieurs ouvrages de vulgarisation. Il vit aujourd'hui à Orléans.

La Mémoire de riz, recueil de nouvelles entre fantastique et ésotérisme mais toujours au plus près de la littérature, reparaît aujourd'hui chez Zulma, enrichi de quatre nouvelles inédites: "L'univers de Jean-Marie Blas de Roblès a ceci d'unique que, saturé de mystère, de surnaturel, il ne perd jamais le contact avec le réel. Les nouvelles qui composent La Mémoire de riz sont des contes, mais, loin de l'arbitraire apaisant des mondes inventés, elles ne semblent viser qu'à raconter le monde tel qu'il est, fût-ce pour traquer, dans ses profondeurs, ses plus étranges secret.(...) Le personnage central de la première nouvelle, l'illusionniste Eléazard (qu'on retrouvait dans Là où les tigres sont chez eux) formule d'entrée la pensée qui gouverne ce rapport aux choses: "la vie elle-même n'est qu'un artifice, une triviale manipulation de la réalité par un esprit toujours en quête de lui-même". (Florian Georgesco, Le Monde des Livres, 23/12/2011).